Enfin une pause [Kaelig]

▬ Surtout ne bouges pas. ses yeux vers rivés sur l'incongrue qui avait eu le malheur de finir sa course dans son plan de rosiers.

Elle n'avait pas planté elle même les rosiers mousseux mais accordait à leur entretien une attention particulière. Objectivement, Kaelig n'aimait pas les roses. Les roses avaient un parfum trop commun et enivrant qui prenait les narines et étouffait les autres fragrances. Elle détestait leurs indolentes épines. Mais les roses étaient des fleurs et les fleurs étaient la raisons d'être de toute sa vie et elle n'avait pas l'intention de laisser ces dernières mourir parce que les étudiants étaient peu précautionneux.

Elle s'était levée ce matin là avec cette lenteur qui la caractérisait et était arrivée aux jardins plus tard qu'elle ne l'avait prévu. Elle ne se souvenait pas vraiment de ce qu'il s'était produit sur le chemin qui séparait son appartement de son lieux de travail. Elle avait sûrement été distraite par quelque chose, mais elle ne s'en souvenait pas.  Comme le temps était plutôt chaud ce matin là elle était allée voir les bosquets d'azalées sauvages. Ils ne nécessitaient pas de réel entretient, mais elle avait beaucoup apprécier la vision de leurs pétales d'un violet profond. Elle les avait regardé un moment avant de se décider à se mettre au travail. Armée de son sécateur elle était allée faire un tour du côté des pelouse.  Un vaste espace vert qui était destiné à accueillir toute la population estudiantine, séparé symboliquement du reste des jardins par une haie de laurier tin. Son prédécesseur avait choisis du laurier tin en raison de son très bas taux de toxicité affin d'éviter tout dérapage possible.  Elle avait salué cette initiative qu'elle n'aurait sans doutes pas prise.  Les choses auraient pus continuer de cette façon. Au calme. Kaelig ne parlait pas beaucoup, elle n'avait pas vraiment d'amis pour cette raison aussi. Elle donnait l'image d'une timidité fragile et souriante, parce que c'était plus simple pour elle. D'une certaine façon. Il n'y avait qu'au milieux des plantes qu'elle se sentait réellement à l'aise.

Kaelig était « La Dame au Camélia » comme l'appelait Ren. Dans une lettre que lui avait fait parvenir Shin elle avait appris que Natsuo allait se marier.  Il avait un an de plus qu'eux, il avait redoubler sa première année de collège. Elle avait dit qu'elle tenterai d'être présente. Elle avait d'ailleurs reçu par la suite un coup de téléphone du jeune homme et ils avaient longuement discuté. Il était prêt à déplacer la date du mariage pourvu qu'elle puisse être présente. Il ne se marierai pas sans qu'elle ne soit là. Elle en avait eu les larmes aux yeux.
« Mais tu sais Natsuo, je pense que je suis heureuse maintenant. La douleur est partie. Ren est là, il le sera toujours, mais plus comme avant. Et je suis heureuse, tellement heureuse que vous alliez tous de l'avant. »
Il avait répondu qu'il était heureux lui aussi et que lorsqu'elle arriverai au Japon ils iraient tous ensemble sur la tombe du jeune homme. « Cela fait un moment que je n'y suis pas allé » avait-il ajouté. « Il dois me maudire de toutes ses forces depuis là où il est, ce salaud. Shin à dus lui raconter des tas de choses à notre propos à tous. Il y va une fois par moi tu sais ? »  Ils avait éclaté de rire tous les deux assaillis par la vision de Ren tels qu'ils l'avaient connu en train de jurer que s'il devait mourir le premier alors ils leur botterai le cul par le biais de ses super-pouvoirs de fantôme.

Oui, il devait beaucoup rire.

Elle avait porté une main à ses cheveux pour caresser du bout des doigts les pétales du camélia qu'elle portait, accroché dedans. Elle aimait beaucoup porter des fleurs dans ses cheveux. Comme lui, il en avait tant mit . Il disait toujours qu'elle était jolie de cette façon. C'était sa manière à elle de le garder bien vivant en dépit des milliers de kilomètres qui les séparait. Elle et sa terre natale à lui. Cette terre qui avait fait d'elle la femme bien qu'elle était devenue.

Après avoir fini la retaille des lauriers, elle s'était dirigée, toujours avec cette lenteur contemplative, vers les haies de rosiers.  Elle avait remarqué la veille que un des arbustes avait été attaqué par des pucerons et n'avait rien pu faire. Ce jour là elle était revenue avec un élevage de coccinelle et elle avait bien l'intention de traiter le mal de se cette façon plutôt que par des pesticides. Elle en utilisait mais comme les rosiers étaient dans un endroit très exposé aux élèves le risque de maladie était trop grand. Elle n'était pas loin de son but lorsqu'elle avait vu les étudiant chahuter gaiement et pousser accidentellement une de leurs camarades directement ...dans le pot aux roses.

▬ Surtout, ne bouges pas. Tu vas abîmer l'arbre. Ce rosiers était déjà là avant que tu ne viennes au monde et il ne mourra certainement pas avant toi.

Son ton n'était pas dur. C'était ce calme presque communicatif qui la caractérisait si bien. Une constatation. Tu va blesser l'arbre et je ne le tolérerais pas.

▬ Endure deux petites minutes.

Elle posa la cage à coccinelle au sol et enfila ses épais gants de cuir. Elle se rapprocha et conseilla à la jeune fille se s'accrocher à son épaule cependant qu'elle tentait de retirer les ronces de ses vêtements et ses cheveux. Lorsqu'elle eu fini l'opération réussissant l'exploit de de briser aucune branche elle tira la jeune étudiante à elle observant l'étendue des dégâts. Il il avait un trou dans la haie mais c'était réparable.

▬ Bouddha merci, rien de grave. elle murmura. Tu sais, cette espèce de rosiers est très rare. Elle n'est cultivée qu'en France. La personne qui la implanté ici à fait un travail remarquable. elle se retourna sur la demoiselle blonde comme les blés qu'elle venait d'extirper de la haie. Ramassant une rose au sol elle la lui tendis. Avec un sourire délicat.

Plus vraiment courroucée.